Journée internationale des femmes avec Fanny Moizant
Journée internationale des femmes avec Fanny Moizant
Soutenir et valoriser les femmes est une valeur fondamentale de DeMellier, tant à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes que chaque jour. Pour célébrer cette journée d'exception, nous avons rencontré Fanny Moizant, Présidente et Co-Fondatrice de Vestiaire Collective.
Vestiaire Collective, plateforme mondiale de revente de luxe, incarne l'avant-garde d'une consommation de la mode durable. Actrice du changement et fervente défenseure de l'économie circulaire, Fanny nous livre son parcours, ses inspirations et ses modèles féminins.

Originaire du sud de la France avec des racines espagnoles, j'ai suivi un double cursus en Business et Mode. Après mon premier diplôme, j'ai exercé six ans en Marketing, principalement dans le secteur du design d'intérieur. Pourtant, la mode me manquait profondément, ce qui m'a conduite à intégrer l'Institut Français de la Mode (IFM) à Paris. Diplômée de l'IFM, j'ai eu ce déclic en constatant que l'industrie de la mode avait profondément évolué sous l'influence de la fast fashion. J'ai perçu une opportunité de créer une plateforme pour freiner la surconsommation, et c'est ainsi que j'ai lancé Vestiaire Collective avec mes cinq cofondateurs.
Quelle a été la motivation derrière la création de Vestiaire Collective ?
Après mon cursus en mode, j'observais l'industrie sans trouver ce qui pouvait véritablement me captiver. Pour justifier de laisser mes enfants à la maison, il me fallait un projet qui m'inspire profondément et ait un impact positif. Je me suis alors reconnectée à mes racines familiales, issues de quatre générations d'entrepreneurs, et j'ai commencé à envisager la création de ma propre entreprise.
Je recherchais un projet collectif qui me passionnerait, c'est pourquoi j'ai pris du recul pour observer l'industrie de la mode. Face à l'essor de la fast fashion, j'ai voulu remettre en question la surconsommation, ce qui m'a profondément motivée à promouvoir le concept de circularité auprès d'un public plus large.
Comment les valeurs de Vestiaire Collective s'inscrivent-elles dans votre parcours personnel ?
Lorsque j'ai commencé à étudier le concept, les femmes vendaient des modèles des saisons précédentes sur leurs blogs personnels. J'étais intéressée par ces articles, mais le processus manquait de fiabilité et d'efficacité, sans aucune garantie d'authenticité. J'ai analysé ces comportements, observé la surproduction de l'industrie et la surconsommation des clients. Cela a engendré un problème majeur – et c'est précisément ce que nous cherchons à résoudre chez Vestiaire Collective.
À l'époque, nous parlions de « gaspillage dans les penderies », ce qui était vrai tant dans la mienne que dans celles de mes proches. Nous possédions tous un nombre excessif d'articles, dont la plupart restaient inutilisés. Notre ambition était de lutter contre ce gaspillage de manière intelligente, en créant une plateforme verticale dédiée à la mode, à l'inverse des plateformes horizontales existantes. L'accent principal était mis sur les services, notamment la confiance instaurée grâce à l'authentification et au contrôle qualité, tout en offrant une présentation inspirante, rendant l'expérience de la seconde main aussi élégante et fluide que l'achat de pièces neuves.
Comment les habitudes d'achat ont-elles évolué depuis le lancement de Vestiaire Collective ?
Le changement a été radical – autrefois, le prix était la principale motivation pour l'achat d'occasion. L'accessibilité reste le moteur numéro un, mais ce qui a profondément évolué depuis la pandémie, c'est la prise de conscience autour de la durabilité. Les consommateurs comprennent désormais l'impact qu'ils peuvent avoir en modifiant leur manière de consommer la mode, car acheter un article d'occasion permet d'économiser 90 % de l'empreinte écologique. Le troisième élément, issu de l'éducation et de l'usage, est l'excitation de la quête : sur les plateformes de revente, on ne sait jamais ce que l'on va dénicher. Il y a une notion de rareté et d'urgence – c'est une véritable chasse au trésor. L'expérience d'achat de pièces pre-loved est guidée par l'émotion, ce qui a profondément transformé le marché ces dix dernières années.
Quel a été le moment dont vous êtes le plus fier dans votre carrière à ce jour ?
Il y en a eu plusieurs, mais si je devais en citer un, ce serait la certification B Corp obtenue en 2021. Un autre moment marquant a été l'investissement d'Al Gore, l'ancien Vice-Président des États-Unis, et de son fonds dédié à la durabilité, Generation Investment Management, dans Vestiaire Collective. Ces deux événements ont véritablement confirmé que nous sommes reconnus comme une force positive dans l'industrie.
Originaire du sud de la France avec des racines espagnoles, j'ai suivi un double cursus en Business et Mode. Après mon premier diplôme, j'ai exercé six ans en Marketing, principalement dans le secteur du design d'intérieur. Pourtant, la mode me manquait profondément, ce qui m'a conduite à intégrer l'Institut Français de la Mode (IFM) à Paris. Diplômée de l'IFM, j'ai eu ce déclic en constatant que l'industrie de la mode avait profondément évolué sous l'influence de la fast fashion. J'ai perçu une opportunité de créer une plateforme pour freiner la surconsommation, et c'est ainsi que j'ai lancé Vestiaire Collective avec mes cinq cofondateurs.
Quelle a été la motivation derrière la création de Vestiaire Collective ?
Après mon cursus en mode, j'observais l'industrie sans trouver ce qui pouvait véritablement me captiver. Pour justifier de laisser mes enfants à la maison, il me fallait un projet qui m'inspire profondément et ait un impact positif. Je me suis alors reconnectée à mes racines familiales, issues de quatre générations d'entrepreneurs, et j'ai commencé à envisager la création de ma propre entreprise.
Je recherchais un projet collectif qui me passionnerait, c'est pourquoi j'ai pris du recul pour observer l'industrie de la mode. Face à l'essor de la fast fashion, j'ai voulu remettre en question la surconsommation, ce qui m'a profondément motivée à promouvoir le concept de circularité auprès d'un public plus large.
Comment les valeurs de Vestiaire Collective s'inscrivent-elles dans votre parcours personnel ?
Lorsque j'ai commencé à étudier le concept, les femmes vendaient des modèles des saisons précédentes sur leurs blogs personnels. J'étais intéressée par ces articles, mais le processus manquait de fiabilité et d'efficacité, sans aucune garantie d'authenticité. J'ai analysé ces comportements, observé la surproduction de l'industrie et la surconsommation des clients. Cela a engendré un problème majeur – et c'est précisément ce que nous cherchons à résoudre chez Vestiaire Collective.
À l'époque, nous parlions de « gaspillage dans les penderies », ce qui était vrai tant dans la mienne que dans celles de mes proches. Nous possédions tous un nombre excessif d'articles, dont la plupart restaient inutilisés. Notre ambition était de lutter contre ce gaspillage de manière intelligente, en créant une plateforme verticale dédiée à la mode, à l'inverse des plateformes horizontales existantes. L'accent principal était mis sur les services, notamment la confiance instaurée grâce à l'authentification et au contrôle qualité, tout en offrant une présentation inspirante, rendant l'expérience de la seconde main aussi élégante et fluide que l'achat de pièces neuves.
Comment les habitudes d'achat ont-elles évolué depuis le lancement de Vestiaire Collective ?
Le changement a été radical – autrefois, le prix était la principale motivation pour l'achat d'occasion. L'accessibilité reste le moteur numéro un, mais ce qui a profondément évolué depuis la pandémie, c'est la prise de conscience autour de la durabilité. Les consommateurs comprennent désormais l'impact qu'ils peuvent avoir en modifiant leur manière de consommer la mode, car acheter un article d'occasion permet d'économiser 90 % de l'empreinte écologique. Le troisième élément, issu de l'éducation et de l'usage, est l'excitation de la quête : sur les plateformes de revente, on ne sait jamais ce que l'on va dénicher. Il y a une notion de rareté et d'urgence – c'est une véritable chasse au trésor. L'expérience d'achat de pièces pre-loved est guidée par l'émotion, ce qui a profondément transformé le marché ces dix dernières années.
Quel a été le moment dont vous êtes le plus fier dans votre carrière à ce jour ?
Il y en a eu plusieurs, mais si je devais en citer un, ce serait la certification B Corp obtenue en 2021. Un autre moment marquant a été l'investissement d'Al Gore, l'ancien Vice-Président des États-Unis, et de son fonds dédié à la durabilité, Generation Investment Management, dans Vestiaire Collective. Ces deux événements ont véritablement confirmé que nous sommes reconnus comme une force positive dans l'industrie.
« Avec l’essor de la mode éphémère, j’ai souhaité remettre en question la surconsommation, ce qui m’a profondément incité à faire découvrir le concept de circularité à un public plus large »
Je ne prétends pas le contraire, je lutte autant que quiconque ! De nombreux compromis sont nécessaires, et une énergie considérable est investie tant dans l'entreprise que dans ma famille, tout en m'efforçant de hiérarchiser ce qui importe vraiment. Heureusement, ma relation avec mon mari est fondée sur une véritable égalité, et nous partageons les tâches ménagères, ce qui nous permet à tous deux d'exceller dans nos carrières, mais cela demeure toujours un défi.
Quels modèles féminins admirez-vous et pourquoi ?
Les femmes qui ont été des combattantes et qui venaient de situations difficiles. Par exemple, ma grand-mère qui a fui l'Espagne pour venir en France pendant la guerre. Elle était très pauvre, mais elle a tout accompli par la force de sa volonté et un désir profond d'une vie meilleure. Elle-même et ma mère ont été les forces motrices au sein de leurs familles respectives, et cette mentalité a profondément façonné ce que je suis aujourd'hui.
Quels enseignements clés aimeriez-vous transmettre à la prochaine génération de femmes ?
Pour moi, c'est la confiance. Ayez confiance en vous, ne demandez pas une place à la table, prenez-la simplement. Suivez ce qui est en vous. L'histoire de Vestiaire est celle d'une confiance en mon instinct aux moments clés. Je disposais de peu de connaissances et de qualifications dans le monde digital pour lancer une entreprise, mais j'ai fait confiance à la flamme intérieure et j'ai travaillé avec acharnement.
Un autre aspect essentiel pour moi est de savourer le parcours et la courbe d'apprentissage. Je suis reconnaissante, toutes ces années plus tard, de continuer à apprendre chaque jour, de rencontrer des personnes exceptionnelles et de grandir avec l'entreprise. Le soutien est également primordial ; chez Vestiaire Collective, nous étions un groupe de fondateurs, ce qui a été un atout, tout comme la passion collective autour de la mission. Pour nous, c'était vraiment la bonne idée au bon moment, et aujourd'hui elle reste d'une grande pertinence. Lorsque l'on a la chance de se réveiller chaque matin en réalisant que ce que l'on fait a un impact, on est véritablement privilégié.
Comment soutenez-vous les femmes dans votre vie personnelle et professionnelle ?
En étant présente en tant qu'amie, mentor ou simplement en prodiguant des conseils. Je m'efforce vraiment de les soutenir au maximum, de renforcer leur confiance, de les défendre et de chérir leur valeur.
Pourquoi pensez-vous qu'il est important de célébrer la Journée internationale des femmes ?
Tout d'abord, je ne pense pas que nous devrions célébrer les femmes une seule fois par an. Nous sommes tous égaux et cela devrait être reconnu chaque jour. L'un des aspects positifs de cette journée est le partage d'histoires, ce qui, pour moi, est d'une grande puissance. Chez Vestiaire, nous avons des groupes de travail au sein des équipes, dont l'un est dédié à l'autonomisation des femmes. Ce qui m'a marquée, c'est lorsque j'ai partagé mes expériences personnelles du syndrome de l'imposteur lors d'une session avec les employés. Après cette intervention, je n'ai jamais reçu autant de courriels de membres de mon équipe, surpris que je vive cela, mais cela les a vraiment incités à communiquer et à partager leurs propres histoires - ce fut une révélation de partager ainsi nos expériences autour d'un sentiment commun.
Qu'est-ce qui vous frappe particulièrement chez DeMellier ?
Le terrain d'entente que nous partageons en matière d'éthique, de durabilité et de dimension sociale de la marque - j'admire cela. Votre transparence sur les matériaux, la provenance et les techniques employées dans vos collections est d'une importance capitale pour le consommateur d'aujourd'hui, il est donc réjouissant de constater votre engagement à cet égard. Et si vous me demandez quel est mon sac préféré, ce serait sans doute le Maxi Santorini en cuir naturel, j'attends l'été avec impatience.
Je ne prétends pas le contraire, je lutte autant que quiconque ! De nombreux compromis sont nécessaires, et une énergie considérable est investie tant dans l'entreprise que dans ma famille, tout en m'efforçant de hiérarchiser ce qui importe vraiment. Heureusement, ma relation avec mon mari est fondée sur une véritable égalité, et nous partageons les tâches ménagères, ce qui nous permet à tous deux d'exceller dans nos carrières, mais cela demeure toujours un défi.
Quels modèles féminins admirez-vous et pourquoi ?
Les femmes qui ont été des combattantes et qui venaient de situations difficiles. Par exemple, ma grand-mère qui a fui l'Espagne pour venir en France pendant la guerre. Elle était très pauvre, mais elle a tout accompli par la force de sa volonté et un désir profond d'une vie meilleure. Elle-même et ma mère ont été les forces motrices au sein de leurs familles respectives, et cette mentalité a profondément façonné ce que je suis aujourd'hui.
Quels enseignements clés aimeriez-vous transmettre à la prochaine génération de femmes ?
Pour moi, c'est la confiance. Ayez confiance en vous, ne demandez pas une place à la table, prenez-la simplement. Suivez ce qui est en vous. L'histoire de Vestiaire est celle d'une confiance en mon instinct aux moments clés. Je disposais de peu de connaissances et de qualifications dans le monde digital pour lancer une entreprise, mais j'ai fait confiance à la flamme intérieure et j'ai travaillé avec acharnement.
Un autre aspect essentiel pour moi est de savourer le parcours et la courbe d'apprentissage. Je suis reconnaissante, toutes ces années plus tard, de continuer à apprendre chaque jour, de rencontrer des personnes exceptionnelles et de grandir avec l'entreprise. Le soutien est également primordial ; chez Vestiaire Collective, nous étions un groupe de fondateurs, ce qui a été un atout, tout comme la passion collective autour de la mission. Pour nous, c'était vraiment la bonne idée au bon moment, et aujourd'hui elle reste d'une grande pertinence. Lorsque l'on a la chance de se réveiller chaque matin en réalisant que ce que l'on fait a un impact, on est véritablement privilégié.
Comment soutenez-vous les femmes dans votre vie personnelle et professionnelle ?
En étant présente en tant qu'amie, mentor ou simplement en prodiguant des conseils. Je m'efforce vraiment de les soutenir au maximum, de renforcer leur confiance, de les défendre et de chérir leur valeur.
Pourquoi pensez-vous qu'il est important de célébrer la Journée internationale des femmes ?
Tout d'abord, je ne pense pas que nous devrions célébrer les femmes une seule fois par an. Nous sommes tous égaux et cela devrait être reconnu chaque jour. L'un des aspects positifs de cette journée est le partage d'histoires, ce qui, pour moi, est d'une grande puissance. Chez Vestiaire, nous avons des groupes de travail au sein des équipes, dont l'un est dédié à l'autonomisation des femmes. Ce qui m'a marquée, c'est lorsque j'ai partagé mes expériences personnelles du syndrome de l'imposteur lors d'une session avec les employés. Après cette intervention, je n'ai jamais reçu autant de courriels de membres de mon équipe, surpris que je vive cela, mais cela les a vraiment incités à communiquer et à partager leurs propres histoires - ce fut une révélation de partager ainsi nos expériences autour d'un sentiment commun.
Qu'est-ce qui vous frappe particulièrement chez DeMellier ?
Le terrain d'entente que nous partageons en matière d'éthique, de durabilité et de dimension sociale de la marque - j'admire cela. Votre transparence sur les matériaux, la provenance et les techniques employées dans vos collections est d'une importance capitale pour le consommateur d'aujourd'hui, il est donc réjouissant de constater votre engagement à cet égard. Et si vous me demandez quel est mon sac préféré, ce serait sans doute le Maxi Santorini en cuir naturel, j'attends l'été avec impatience.

« Ayez confiance en vous, ne demandez pas une place à la table, prenez-la simplement »